De manière générale, il apparaît que l’acte suicidaire est hautement imprévisible par les moyens scientifiques actuellement à notre disposition. Dans cet exposé, nous formulons l’hypothèse que la prédiction du suicide est compliquée parce qu’elle résulte de la prédiction d’un choix, lequel est lui-même imprévisible. Nous proposons un modèle du suicide selon l’apprentissage par renforcement. Dans ce modèle, nous intégrons d’une part les quatre principaux modulateurs ascendants (acétylcholine, noradrénaline, sérotonine, dopamine) avec leurs régions de projections et d’afférences respectives, et d’autre part, différentes observations d’imagerie cérébrales trouvées à ce jour dans le processus suicidaire.